Lise Barkas et Maria Laurent se rencontrent autour des points communs entre leurs explorations respectives de la vielle à roue et du pianet : l’approche non seulement instrumentale mais aussi sonore par l’écoute du détail, de l’alliage de timbres et de l'infiniment petit.
Poussant cette démarche jusque dans des recoins plus granuleux et trames lancinantes où viennent chauffer les cordes, les lamelles, le bois, le métal. Ensemble elles sculptent des sons avec intensité, au plus près d'une matière où se mélangent acoustique et électronique.
Lise Barkas, vielle à roue
Maria Laurent, pianet préparé & effets
Lise Barkas & Maria Laurent
minimal acoustique
© Alicia Gardès
Dates passées
11/03/23 – Festival Expressions d’Elles, Hanatsu Miroir, Strasbourg
24/08/22 – Festival Météo, Mulhouse
21/07/22 – Festival Les habitées, Strasbourg
Chronique par Guillaume Malvoisin / Point Break - Météo 2022
"Va espérer séparer le bon grain de l’ivraie, toi. Là ton catéchisme sert peu. L’époque est aux codes un peu flous, oui madame, et en impro tout fait son, tout fait sens. Alors tant pis pour l’ivraie et pour le grain, il convient d’en prendre son parti. Et ce duo-là s’y entend à merveille, en grain et en parti pris. Au Séchoir, parfait pour une aridité séminale, ce sont deux glaneuses qui jouent, contraintes par leur seule volonté d’une ligne musicale minimale. Leur dynamique de jeu reste aussi étroite que votre gorge à l’approche d’une meute de dobermans. Et dans ce goulot sonore, les deux musiciennes forcent la contrainte à rendre la sienne de gorge. Bourdon têtucousmatique pour Lise Barkas versus polémique electro-miniature. La tension obtenue bouge les lignes à sa convenance, musculeuse et erratique, sous contrôle mais pas sans visibilité. Le travail des pédales d’effets de Maria Laurent amènent peu à peu ce set expé sur le terrain d’un dancefloor lunaire. Déconstruit, patiemment déconstruit. Prodigieusement efficace. “extatique”, entend-on dans le public."